vendredi 28 janvier 2011

THEO - L'éruption du Santorin est à l'origine des dix plaies d'Egypte

L'ancien testament rapporte que dix plaies frappèrent l'Égypte alors que Pharaon refusait de libérer le peuple hébreu tenu en esclavage. La colère divine ?
La colère divine a toujours été la théorie officielle de ce qui est considérée comme un mythe pour les scientifiques. Pourtant en 2002, deux géologues ont affirmé que ces dix plaies pourraient être bien réelles. L'éruption du Santorin a pu engendrer une série de catastrophes naturelles dont l'ouverture de la mer qui a permis à Moïse et à son peuple de fuir l'Egypte.

Les dix plaies d'Égypte

  • "..... toutes les eaux qui sont dans le fleuve se chargèrent de sang..."
  • "..... les grenouilles montèrent et recouvrirent l'Egypte..."
  • "..... toute la poussière du sol se changea en moustiques..."
  • "..... des taons en grand nombre entrèrent [...] dans tout le pays d'Egypte..."
  • "..... tous les troupeaux des égyptiens moururent..."
  • "..... gens et bêtes furent couverts d'ulcères bourgeonnant en pustules..."
  • "..... Yahvé fit tomber la grêle sur le pays d'Egypte..."
  • "..... les sauterelles [...] couvrirent toute la surface du pays..."
  • "..... Il y eut d'épaisses ténèbres..."
  • "..... tous les premiers-nés mourront dans le pays d'Egypte..."
( extrait du livre de l'Exode, chapitre 7 à 12. Bible de Jérusalem, traduction des dominicains de l'Ecole biblique)

La Méditerranée y aurait déversé son trop plein. Il se pourrait que cette catastrophe ait inspiré le mythe du déluge. L'éruption s'est produite à environ 700 km au nord-Ouest des rivages de l'Egypte. Les cendres et particules s'expulsèrent du Santorin à la vitesse du son et formèrent une colonne qui se dressa sur 36 km avant de s'étaler vers le sud-est, guidée par les vents dominants vers la Créte et l'Egypte.
L'effondrement du cratère permit à l'eau de mer de s'engouffrer provoquant un immense tsunami qui se répandit dans une large partie du bassin méditerranéen, de larges vagues atteignirent l'Egypte. Les relevés stratigraphiques du sémentologue Daniel Stanley ont prouvé que les cendres du Santorin avaient bien atteint le delta du Nil.

La première plaie d'Egypte : les fleuves couleur de sang

Les roches formées par l'accumulation de débris de laves acides telles que les rhyolites donnent à certaines plages de l'ile une teinte carmin et la teneur élevée des particules volcaniques en acides sulfurique auraient pu donner des reflets de rouille à l'eau, par l'oxydation des roches ferreuses du lit des fleuves.

La deuxième plaie : les grenouilles

Dans les pays semi désertiques, selon Jean Lescure, spécialiste des anoures, après une longue saison sèche, les amphibiens sortent pour aller se reproduire dans les points d'eau. Ils sortent des trous où ils s'étaient enfouis pour avoir un peu d'humidité, invisibles quelques jours plus tôt, ils envahissent villages et habitations pour rejoindre leurs lieux de reproduction. A cette époque les amphibiens étaient très nombreux le long du Nil, la montée des eaux laisse supposer une apparition plus importante aux yeux de la population.

Troisième et quatrième plaie : les moustiques et les taons

Le troisième et quatrième fléau rentrent dans le même cadre que celui des amphibiens, mouches et moustiques profitent de l'humidité exceptionnelle pour pulluler dans les pays chauds.
L'éruption du Santorin a engendré des pluies exceptionnelles et certaines espèces animales en ont tiré profit pour se reproduire. D'autre part, les changements climatiques en général dérangent certaines espèces qui se regroupent pour fuir.

Cinquième et dixième plaies : les troupeaux et les enfants

L'augmentation soudaine d'insectes parasites comme moustiques, mouches, etc. est certainement liée au taux de mortalité du bétail et des nouveaux-nés.
Deux épidémiologistes américains, John Marr et Curtis Malloy citent le stomoxys calcitrans pour les mouches, et le culex antennatus pour les moustiques qui véhiculent de nombreuses maladies virales pour l"homme et pour le bétail, (comme le charbon), ou encore le puceron culicoïde canithorax. Cet insecte transmet les virus vecteurs de la maladie africaine du cheval et la maladie de la langue bleue, qui touche tous les animaux domestiques sauf le chameau.
D'une manière générale les nouveaux-nés étant particulièrement fragiles, il n'est pas étonnant qu'ils fussent les principales victimes, à une époque où la mortalité infantile était déjà très importante. Par contre il n'est nullement prouvé que seuls les enfants de sexe masculins ait été particulièrement touchés.

Sixième plaie : les ulcères

Ce terme désigne toutes les maladies externes et tous les désordres des tissus provoqués par les larves de diptères (insectes) . Elles s'accompagnent de lésions ayant l'aspect de furoncles.
Mais là encore ses maladies parasitaires sont provoquées par certains insectes rendus plus nombreux par des conditions atmosphériques exceptionnelles.

Septième plaie : la grêle

Lors de l'éruption du Mont St Hellens, en 1980, il y eut un orage de grêle. En cas d'éruption volcanique, il peut arriver que les grêlons ne soit pas constitués de glace mais de lapilli (cendres acrétionnées)

Huitième plaie : les sauterelles

On connait bien aujourd'hui les invasions de crickets pèlerins. La plus importante des aires de regroupement de cette espèce se situe autour de la mer rouge. Une perturbation météorologique peut déclencher une invasion qui pourra durer plusieurs années.

Neuvième plaie : Les ténèbres

Les particules volcaniques qui atteignirent la stratosphère ont formé le plus important nuage de poussières émis par un volcan dans l'est de la Méditerranée durant tout le deuxième millénaire avant notre ère. Ce nuage plongea cette région dans l'obscurité pendant plusieurs jours.

La religion et la science

Il existe de nombreux miracles bibliques que la science a tenté d'expliquer, parfois avec succès. Le récit des débuts de l'exode pourrait être donc dû, selon les scientifiques, à un enchainement de faits assez exceptionnels dont l'origine serait l'éruption du Santorin.
Le mythe du déluge fait partie également de ces mythes bibliques, aujourd'hui reconnu par de nombreux scientifiques.
L'éruption du Santorin serait l'événement géologique le plus ancien dont l'humanité et les trois religions du livre auraient gardé le souvenir.

 [ Sources : http://www.dinosoria.com/plaies_egypte.htm ; http://www.suite101.fr/content/les-dix-plaies-degypte-a22102]

4 commentaires:

  1. Travaillant avec des ados, ce qui me paraît surtout important, c'est de dire que la "colère divine" n'est qu'un interprétation des évènements (plus ou moins expliqués scientifiquement) par des hommes à un moment de l'histoire!
    Pour moi, impossible de croire en un Dieu qui punit...

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  2. Il est amusant de constater que l'histoire du déluge, quelle que soit l'explication qu'on lui donne (flot de sang versé par un géant ou éternuement du Grand Patatchoum Vert) se retrouve dans les mythes fondateurs de nombreuses culture de par le monde, même les plus éloignées et les plus farfelues (à nos yeux). Il serait de ce fait étonnant que ce soit à l'origine un phénomène uniquement méditerranéen... Mais je suis totalement d'accord sur le fait qu'en ce qui concerne les plaies d'Egypte, elles reposent sans doute sur du concret, revisité par la suite pour faire plus claaaasse et plus mystique. D'ailleurs, les chroniqueurs de l'époque étaient sans aucun doute persuadés de la véracité de ce qu'ils écrivaient..

    @Anne : si on relit les textes de l'ancien testament, on se rend compte que Dieu n'était pas vraiment cool à ses débuts... rien que l'histoire de Noé et du déluge (justement) où Il décide quand même de trucider quasiment tout le monde...

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  3. @emma, pour moi, c'est vraiment la vision que les hommes ont de Dieu qui a évolué avec le temps, notre relation à Dieu qui change à travers les âges (et les Alliances successives); et c'est ça que je trouve très beau, d'ailleurs...

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  4. Tout à fait, et à vrai dire c'est plutôt rassurant, non ?

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