L'hindouisme se désigne
lui-même en tant que Sanātana-Dharma (सनातन
धर्म), "loi
éternelle".
Les anciens indiens pensaient que les
Lois étaient des dons de Dieu et une découverte des Sages.
Cette vision semble être similaire à la vue hindou antique selon
laquelle Brahma créa le Dharma comme étant la Loi universelle,
alors que dans les théories européennes antiques, la Loi est plutôt
considérée comme l'incarnation de la justice éternelle.
Dans la littérature Smirti (textes de lois traditionnelles), le
mot Dharma a été utilisé dans un sens très large. Smirti
ou smrti désigne l’ensemble de textes appartenant à la
tradition la plus ancienne de l'hindouisme mais dont l'autorité est
considérablement moindre que celle des śruti (ou shruti : textes
révélés).
Selon Kâtyâyana, le sens étymologique
du mot Vyavahara (système judiciaire du droit hindou)
indique la « suppression de doutes divers » : 'Vi'
signifie divers, 'ava' signife doute, et 'hara'
suppression.
Dans la littérature indienne antique,
de nombreuses archives disent que le nombre de Smirtis était
d’environ 100. Les smirtis traitent d’une une
foule de sujets tels que les rites domestiques, les rites coutumiers,
les héritages, etc.
L'adoption est en rupture avec
le Vyavahara (système judiciaire du droit hindou).
De nombreux smritis (comme Manu, Yâjnavalkya, Kapila, Lohita, Angira et Ankara) ont vivement discuté sur les lois sur l'adoption et l'héritage de l'enfant adopté.
Anandadeva a respecté un vaste condensé appelé Smrtikaustubha divisé en plusieurs sections. La partie Samskarakaustubha sur le sujet de l'adoption est souvent citée comme Dattadidhiti.
De nombreux smritis (comme Manu, Yâjnavalkya, Kapila, Lohita, Angira et Ankara) ont vivement discuté sur les lois sur l'adoption et l'héritage de l'enfant adopté.
Anandadeva a respecté un vaste condensé appelé Smrtikaustubha divisé en plusieurs sections. La partie Samskarakaustubha sur le sujet de l'adoption est souvent citée comme Dattadidhiti.
C'est un traité d'une grande
importance, qui mérite d'être étudié avec le Dattakamimamsa
et le Vyavaharamayukha, et autres ouvrages semblables.
L'abbé J.A.Dubbois dans son travail
sur les us et coutumes du peuple indien en général, a donné des
détails exhaustifs concernant l'adoption en s’appuyant sur
ses propres observations et des textes qui sont venus à sa
connaissance (Abbe J. A. Dubbois, Hindu Manners, Customs and Ceremonies).
S. C. Banerji a effectué un travail
complet intitulé A glossary of Dharmasastra Literature. Il
énumère de nombreux travaux sur le sujet de cérémonies
antiques d’adoptions.
Le Dattkamimamsa de Nandapandita
et le Samgrahavjikhya de Godavarmaraja de la famille royale
Kotnnallur faisaient autorité par exemple pour les systèmes
d’adoption dans l’ancienne Inde.
Le Dattakarnimamsavyakhya de
Godavarmaraja discutait de la coutume établie d’adoption dans
la jurisprudence de l’Inde antique. Godavarma
clarifie les droits et l’héritage du fils adoptif.
Il existe certaines interconnexions
avec le Datta system and Adoption Law, autorisé par la cour
pénale indienne.
L'adoption est un processus
visant à intégrer un enfant de façon permanente dans une famille,
avec tous les droits d'un enfant naturel, dans laquelle il n'était
pas né. Le concept d'adoption comme une mesure de bien-être est
d'origine récente.
Traditionnellement, un enfant était
adopté à des fins temporelles et spirituelles, et plus
récemment, pour satisfaire les instincts émotionnels et parentaux
des adoptants.
Manu dit, «par un fils, un homme atteint la victoire sur tous les peuples ; par le fils d'un fils, il profite de l'immortalité, et, par la suite, par le fils d’un petit- fils, il atteint la demeure solaire. » (Manu. 9/137)
Manu dit, «par un fils, un homme atteint la victoire sur tous les peuples ; par le fils d'un fils, il profite de l'immortalité, et, par la suite, par le fils d’un petit- fils, il atteint la demeure solaire. » (Manu. 9/137)
Selon le Arthashastra et
d'autres textes anciens de jurisprudence, l'héritage d'une
personne est divisée en différents modes, c'est à dire par la
caste et la catégorie pratiloma-Anukuna de fils. Il
persiste une discussion sur les 12 types de fils. Ils sont :
Aurasa, Ksetraja, Dattaka, Putrikaputra, Krtrima, Gudaja, ou
Apavidha, Kanlna, Sahodhaja, Knta, Paunarbha et
Svayamdatta. Les six premiers types sont des parents et
héritiers directs, et les six derniers sont parents et héritiers
collatéraux. Manu n'énumère pas le «Putrika» comme égal
à son fils. Godavarma a interprété dans son travail le
«Putra» comme incluant une fille. En l'absence de Aurasa,
Ksetraja équivaut à cette place. Après ces deux
fils, la plupart des Smritis donnent de l'importance à Datta
autrement appelé Datrima ou Dattaka.
Sankarasmrti, une œuvre Kerala
inconnue jusqu’alors, explique minutieusement les sytèmes
Datta de deux manières, à savoir selon le système
matrilinéaire ou patrilinéaire, appelés respectivement
Matrdayadavyavastha et Pitrdayadavyavastha. Mais aurasa
et dattaka sont les fils enregistrables, et les autres
n’existent plus actuellement.
Dans la littérature Smriti
(textes de Lois traditionnelles), les lois sur l’adoption
étaient fondées sur les parents et non sur les enfants.
Les smritikaras (auteurs des
smritis) ont suggéré que seul un fils pouvait être adopté
pour la continuation de la lignée familiale et faire des offrandes
aux ancêtres décédés.
Le Dharmasastra traite
en détails des caractéristiques des enfants de sexe masculin
pouvant être adoptés. Le fils adopté est « arraché »
à sa famille d’origine et transplanté dans la famille adoptive
comme un fils naturel.
Dans certaines zones régionales comme
Madras ou Pondichéry, l'adoption d’une fillette avait
lieu pour transmettre les biens et la profession de leur mère
adoptive.
Selon le droit coutumier
Marumakkattaya, l'adoption d'une fillette était
reconnue seulement en cas d'extinction d'un Tarwad
(famille matriarcale Nair traditionnelle dans le Kerala, appelée
Tarawad ou Marumakkathayam family).
Mais à l'heure actuelle la loi
d'adoption parmi les hindous est complètement réglementée par the Hindu Adoption and Maintenance Act of 1956. Et la plupart des
smritis interdisent à la mère de faire don d’un enfant
(ils disent: "Na stree putram dadyat "). Mais il
existait des dérogations (Yâjnavalkya par exemple donnait une
dérogation, en disant : « Mata pita va dadyat ").
L’ensemble des Smriti et
Purāṇa (recueil de textes mythologiques et religieux)
décrètent qu’un fils unique ne doit pas être donné ou
reçu par une adoption.
Un autre jugement courant est que
l'adoption doit être faite par caste ou par clan (gotra).
Manu, Yâjnavalkya et d’autres
Smrtikaras déclarent que la vente et le don des enfants
sont immorales. Cela souligne l’existence de la pratique de la
vente et du don des enfants dans l'Inde ancienne. Mais les Smrtikaras
reconnaissaient l'adoption.
L'âge d'adoption est également
un point important dans la jurisprudence ancienne et moderne.
Dans le Dattakamimamsavyakhya de
Godavarmaraja, il est dit de ne pas prendre de garçon qui n’a pas
fait ses samskaras (formations karmiques) tels que jatakarma
et cula.
La plupart des législateurs
antérieurs font remarquer que le meilleur moment de l'adoption est
de trois à cinq ans. Mais le Sankarasmrti et le
Vyavaharamayukha permettaient une adoption à un âge avancé
aussi.
Selon the Hindu Adoption and
Maintenance Act 1956, un père adoptif doit avoir au moins 21 ans
de plus que la personne qui sera adoptée, et admet qu’un homme non
marié ou qu’une femme puisse adopter un enfant avec une différence
d'âge de 21 ans.
Dans l'ancienne jurisprudence indienne,
la cérémonie d'adoption (Dattahoma) est le
témoin précieux de l'adoption.
Godavarma dit que pour la validité de
l'adoption, l'adoptant devait inviter ses proches, des acaryas
(professeurs), le roi etc. De nos jours, le tribunal de
district doit avoir la compétence pour mener les procédures
d’adoption.
Les Smrtikaras ont aussi
discuté à propos de l'héritage d'un enfant adopté. Ils
disent que si une personne prend un enfant comme le sien, il sera le
gérant ou l'héritier de l’ensemble des biens. Mais si un garçon
est né après l'adoption, l'enfant adopté a le droit de propriété.
Par contre, un fils adopté
illégalement ne peut pas avoir de droit quelle que soit la
revendication. Des Smritis comme Vasista disent que
l’enfant adopté ne doit pas obtenir les biens de ses parents
d’origine, à l’exception des droits de réaliser les rites
funéraires (Pindakriya).
Dans la période védique du droit
indien, la pratique de l'adoption n'a pas été souvent un recours à
un manque de progéniture masculine.
La loi hindoue de l'adoption est
principalement fondée sur la croyance religieuse qu’un fils est
absolument essentiel pour le salut spirituel.
En 1956, the Hindu Adoption and Maintenance Act a été adopté pour supprimer les adoptions
d'enfants sans décisions judiciaires. En tout cas, l’absence de
descendance demeure une affection mentale intolérable, et est
identique à la douleur ou au chagrin d'un enfant trouvé.
L'adoption peut faire bénéficier d'une protection ou d’une relation avec cet enfant trouvé. L'adoption légale est valorisée et autorisée à jamais.
L'adoption peut faire bénéficier d'une protection ou d’une relation avec cet enfant trouvé. L'adoption légale est valorisée et autorisée à jamais.
[Sources :
> ANCIENT INDIAN DATTA
SYSTEM, AMBIKA K. R. Sr. Lr. In Sanskrit
Sahitya,Sree Sankaracharya
University of Sanskrit R/C,Thrissur, vijnanacintamani
e-journal of sngscollege.info :
George Harrison -Within You Without You
>>> VOIR AUSSI :
ADOPTION DANS L'INDE ANTIQUE (1) - Notions légales...
Merci pour toutes ces infos sur l adoption dans les textes anciens indiens.
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