Boris Cyrulnik
L’attachement secure est possible pour un enfant adopté quelles que soient les circonstances d'avant adoption.
Aubeline pourrait vous en parler avec brio (ce qu'elle va faire bientôt à Marseille avec Maitre Jean Vital)…
D’après Boris Cyrulnik, quatre-vingts pour cent des enfants adoptés manifestent un attachement évitant. Pour ces enfants, il y a la peur d’être aimé, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas l'être et qu’ils ne peuvent pas l'être. Ces enfants ont besoin d’être aimés mais ne savent pas être aimés.
Boris Cyrulnik et Michel Delage ont effectué une étude de suivi d’enfants dits « mal partis de l’existence », du fait de conditions particulières (maladie, parents en difficultés, maltraitance, situations précaires), et en ont conclu à une plasticité de l’attachement : les attachements décrits par les Américains et les Anglais dans les années 60 et 70 et par John Bowlby, sont des tendances, et pas du tout des fatalités.
Plasticité de l’attachement et importance d’apprendre à aimer, d’apprendre du chagrin du premier amour pour développer un attachement secure, pour augmenter son capital confiance…
Merci Monsieur Cyrulnik…
Heuuuuuuu. Attachement "évitant" et non pas évident, non ?
RépondreSupprimerEn tout cas, interview très intéressante.
Merci beaucoup
Christine, en attente de son enfant
Euh oui Chris... C'est une erreur de rédaction de ma part... Merci, c'est corrigé.
RépondreSupprimerDisons qu'ils ont un attachement évitant évident... ;-))
Un très grand Monsieur Boris Cyrulnik.
RépondreSupprimerBoris Cyrulnik, Neuropsychiatre et éthologue. Débats sur l'adoption, l'attachement et la résilience.
ah ! cet "évident" m'a posé problème hihi..
RépondreSupprimerje me demande comment ils mesurent l'attachement ? je serais curieuse de le savoir
Brigitte
Moi, je suis une fan-lectrice de Mr Cyrulnik. Le concept de la résilience colle très bien dans l'adoption. J'y crois dur comme fer.
RépondreSupprimerApproche très intéressante, on oublie souvent, pris par le rêve de l' enfant tant attendu, que son histoire a déjà commencé avant qu' on l adopte et qu' il faudra surmonter la peur de l' adoption qu' il porte en lui.
RépondreSupprimerJ'ai aussi lu quelques-uns de ses bouquins, et c'est vrai qu'il sait être convaincant sur la résillience!
RépondreSupprimermerci Julien pour cette ITW!
Moi j'avais analysé ça l'année dernière... sous un angle différent !
RépondreSupprimerhttp://moushette.blogspot.com/2010/09/boris-cyrulnik-parle-dadoption.html
Merci pour vos commentaires.
RépondreSupprimerOh chère Moushette, pardon, je n'avais pas vu que tu avais fait un billet avec la même video... Et au vu des commentaires de ton billet, je vois que le concept d'attachement "évident" a du succès ! ;-)
Ce n'est pas sous le même angle certes, quoique...
Je n'ai pas lu tout Freud, tout Dolto et tout Cyrulnik, et je ne risque pas de le faire, je n'ai pas une maîtrise absolue de la psychologie, mais j'apporte ici quelques commentaires "unificateurs" de nos deux angles d'approche.
Ni trop optimiste, ni trop pessimiste, une voie du milieu donc...
les 80% d'attachements évitants doivent inclure des attachements secure et insecure.
Plus qu'un chiffre, je retiens l'idée de la tendance majoritaire des adoptés à être évitant (d'où l'intérêt de connaitre ce comportement évident d'évitant...), ce qui ne les conduit pas inéluctablement à un attachement insecure ou à une impossibilité d'attachement pathologique...
Je retiens donc qu'un adopté peut être évitant de façon tout à fait classique sans que ce soit pathologique...
Et plutôt que de caser les adoptés, je pense qu'il y a là un message de non condamnation obligatoire d'un adopté du fait d'une avant adoption très difficile, ce qui ne nie pas les difficultés ni ne doit faire perdre de vue l'importance de considérer d'éventuels troubles très tôt dans l'histoire de l'adoption de l'enfant, mais sans en faire un incontournable et un incurable, ni penser que tout va et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes avec de l'amour et de l'eau fraîche...
@ Moushette : quant aux lecteurs raeliens d'Olympe -c'est le privilège des déesses...-, disons "Ni Dieu, Ni Singe", ça va de soi... lol...
RépondreSupprimerLe lien vers le billet d'Olympe :
RépondreSupprimerhttp://blog.plafonddeverre.fr/post/Inventer-le-masculinisme
bien rigolé de votre même lapsus (révélateur?) évitant-évident...
RépondreSupprimerd'ac avec ça : "Je retiens donc qu'un adopté peut être évitant de façon tout à fait classique sans que ce soit pathologique..."
curieuse comme Brigitte de savoir comment on "mesure" l'attachement, ou plutôt quels sont les critères pris en compte dans ce type d'étude