vendredi 8 juin 2012

Adoption d'enfants et Loi juive (Halakha)...


Malgré un important mandat éthique concernant la prise en charge des orphelins, « l’adoption comme institution juridique légale n’existe pas dans la Loi juive ».
La Loi juive, toutefois, encourage la garde des enfants orphelins comme un acte de bonté, et « comme réalité sociale, l'adoption a toujours existé dans les sociétés juives ».
C'est dans ce sens que l'adoption est discutée ci-dessous.

Marc CHAGALL - Michal sauve David

Dans la Bible et le Talmud, il y a de nombreux exemples de personnes qui prennent en charge des enfants orphelins. L'exemple le plus cité est celui de Michal (ou Mikhal), épouse du roi David, qui a élevé cinq enfants de sa sœur. Selon le Talmud, «Cela enseigne que quiconque élève un orphelin dans son foyer est considéré, selon les Ecritures, comme si l'enfant était né de lui».

Certains auteurs ont noté que l'adoption offre à des couples juifs infertiles une manière positive d'accomplissement du commandement (mitsva) : "Soyez féconds et multipliez-vous".


Toutefois, étant donné la grande importance accordée dans le judaïsme aux lignées de sang, à la perpétuation de la lignée et à l'obligation de procréer, l'adoption formelle soulève plusieurs préoccupations halakhiques.
  • L'un d'eux a trait au mariage. La loi juive exige que la personne adoptée évite d'entrer par inadvertance dans une relation incestueuse avec une sœur biologique.
  • Une deuxième préoccupation découle de l'interdiction par la loi juive traditionnelle pour les hommes et les femmes - autres que les conjoints, les mères et leurs fils, ou les pères et leurs filles - de s'étreindre ou de s'embrasser les uns les autres.
  • Une troisième question se rapporte à la conversion des enfants non-juifs adoptés par une famille juive. Parce que les enfants conservent le droit de renoncer à leur conversion jusqu'à l'âge de la maturité (13 ans pour les garçons et 12 ans pour les filles), un certain nombre d'experts talmudiques ont souligné l'importance d'informer les personnes adoptées sur leur statut adoptif.

Diverses approches existent selon les pays pour faire face aux restrictions halakhiques concernant l'adoption.
  • En Israël, par exemple, l'adoption a été reconnue comme une institution légale depuis les années 60 (Loi de 1960 sur l'adoption des enfants). Avant cette période, il n'y avait pas de procédure générale régissant l'adoption, bien que des adoptions aient eu lieu et aient été, dans certains cas, convenues par des tribunaux rabbiniques. Les adoptions en Israël sont actuellement régies par la Loi sur l'adoption d'enfants de 1981. Selon cette loi, l'adoption crée des liens entre le parent adoptif et l'enfant adopté équivalents à ceux de la filiation naturelle. La loi exige également que le parent adoptif éventuel soit de la même religion que l'enfant (article 5).
  • En Inde, les préoccupations halakhiques parmi les Juifs sont traitées à travers the Indian Guardians and Wards Act of 1890. Selon cette loi, les parents adoptifs deviennent "les tuteurs (guardians) permanents, légaux de l'enfant qu'ils adoptent",bien que les « lois de l'hérédité, les droits et privilèges soient régis par des lois et coutumes personnelles différentes selon les groupes ethniques ou religieux ».
[Source : United Nations Department of Economic and Social Affairs/Population Division, Child adoption : Trends and Policies, New York, United Nations, 2010]

Dalida - Hava Nagila (Réjouissons-nous)


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