samedi 15 juin 2013

Adoption d'adultes au Japon (1) : Histoire et Origines...

L'adoption d'adultes au Japon est pratique courante surtout depuis la période Tokugawa, dans la classe des Samurais, une adoption "à la romaine" avec une empreinte chevaleresque si l'on se place d'un point de vue occidentalisé...

On a trace de l'existence de cette pratique d'adoption d'adultes dès le XIIe siècle au Japon (l'adoption d'adultes existait dans une secte bouddhique, le Bouddhisme du Pays Pur) mais elle devient courante surtout durant la période Tokugawa (ou Edo), de 1600 à 1868.  Pendant cette période, les Samurais pouvaient adopter des fils pour créer ou renforcer une position sociale (à la tête de leur foyer et/ou de leur entreprise familiale), poursuivre une lignée patronymique patrilinéaire. L'adoption pouvait être considérée par certains adoptés -mais ce n'était pas le cas le plus courant- comme un moyen d'ascension sociale, s'il s'agissait d'un puîné (nés après l'aîné) par exemple.


Pure Land Buddhism

Bien qu'elle ait dû exister bien avant, l'adoption d'adultes était pratiquée au sein de la secte du Bouddhisme du Pays Pur au XIIe siècle. Cette secte, appelée Jodo Shinshu, est associée aux temples Honganji localisés près de Kyoto. Les fils associés à ces temples pouvaient être adoptés par des familles riches et éminentes de la région.
L'adoption permettait de développer une stratégie pour gagner du pouvoir au sein de la communauté. Elle pouvait également donner un héritier mâle capable ou un fils à des familles en manquant : l'homme adopté devenait leur gendre - destiné à se marier avec une de leurs filles - ou simplement un membre de leur foyer familial. C’était un moyen pour des familles d'assurer la continuité d'une lignée patriarcale fiable pour gérer la tête de la famille et quelquefois l'entreprise familiale.


Tokugawa Ieyasu (1543-1616)

L'adoption d'adultes a perdu de son importance à partir du XIIIe siècle. Elle devient véritablement fréquente autour de 1600 quand débute la période Tokugawa.
Elle était surtout pratiquée dans la classe des Samurais, en particulier chez ceux qui n'avaient pas de fils aîné ou capable. Ceux qui souhaitaient adopter étaient invités à adopter en priorité au sein de leur propre famille étendue, mais il était possible d'adopter en extrafamilial s'il n'y avait pas de possibilité en intrafamilial.
Les fils adoptés (plus particulièrement dans les premières années de la période Tokugawa) étaient habituellement de même niveau social et économique que les adoptants. Du point de vue du fils adopté, ce n'était pas tant une élévation de sa position sociale, mais plus une voie pour obtenir une vie indépendante en devenant fils aîné. Cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas d'ascension sociale pour des adoptés pauvres, mais c'était significativement moins courant. En étant adoptés, les puînés pouvaient devenir chefs de familles, chefs d'entreprises familiales voire même chef de la communauté toute entière.

La popularité de cette pratique se répandit régulièrement tout au long de la période Tokugawa, et elle devint courante dans d'autres classes sociales que celle des Samurais.
L'adoption d'adultes continue à être pratiquée dans le Japon  moderne, où elle est plus devenue une stratégie de business dans certains domaines. 

[Source : Wikipedia.en]

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci pour ton enthousiasme, Laurence !

      Je suis bel et bien de retour sur ce blog.

      A très vite donc !

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