Samedi soir, chez moi (clique ici)
Cher enfant adopté,
Jolie plante exotique enracinée ici,
(quelle belle particularité tout de même… Tout le monde sait que ce qui est rare est cher ! Je suis une plante exotique comme toi, et il faut en être fier !)
Dans tes relations avec les autres, s’ils sont orageux, insultants, bêtes, s’ils veulent te faire plier par leur méchanceté ou leur ignorance malveillante (autres que je nommerai l’Autre malveillant), pense à la fable de Jean de la Fontaine, le Chêne et le Roseau [1]:
Sois le Roseau face à cet Autre malveillant.
Tu penses que bétonner ta carapace, d'épaissir ton écorce, te protègerait davantage ?
Peut-être… Mais si la force de l’Autre te détruit, ton tronc de chêne n’en guérira peut être pas , et il sera plus difficile de te remettre debout...
De plus, en étant bétonné ainsi, tu fais du mal à ceux que tu aimes, et c'est dommage non ?
Tu penses que répondre par la violence est la bonne solution ?
Mais il s'agit là de la réponse la plus bête qu'il soit...Et tu n'es pas bête, n'est-ce pas ?
Tu penses que répondre par la violence est la bonne solution ?
Mais il s'agit là de la réponse la plus bête qu'il soit...Et tu n'es pas bête, n'est-ce pas ?
Ta force réside dans ta souplesse, ta capacité à t’adapter, à tolérer que l’Autre n’est pas toujours très intelligent, et que ce serait lui donner raison que de répondre par la force :
par force, j'entends soit la force directe de la violence (qu’il vaut mieux toujours éviter), soit la force indirecte de ton bouclier (l’image du chêne, de la carapace ou du surbétonnage donc)… Ne sois pas aussi bête et méchant que l'Autre malveillant, il n'en vaut pas la peine, n'est-ce pas ? Et ce n'est pas à toi de t'abaisser à son niveau...
Souplesse, cultive la souplesse…
Capable de t’adapter en toutes circonstances, tu développes ainsi une qualité propre aux Grands Hommes…
Je compte sur toi.
Et je sais très bien que tu en es capable !
J.ChAbAdA
Julien le Jardinier
[1]: voici la fable de Jean de la Fontaine.
LE CHÊNE ET LE ROSEAU
Le Chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ; Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des Royaumes du vent. La Nature envers vous me semble bien injuste. Votre compassion, lui répondit l'Arbuste , Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots, Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs. L'Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. |
Bonsoir Julien
RépondreSupprimerJe suis bouleversée à la lecture de ce message... Mère adoptive, je suis sidérée par toutes les adaptations par lesquelles est passée ma fille, et les adaptations auxquelles elle m'a poussée aussi. J'espère qu'elle remplira ce programme alléchant que vous proposez, elle est petite encore mais je garde précieusement ce conseil pour lui donner si un jour elle a une carapace qui pousse !
A bientot et MERCI
Merci à vous pour votre beau message.
RépondreSupprimerMille merci pour ce billet sous forme de poème.
RépondreSupprimerJ'adore ce que tu dis a travers.
Mais quand a la fable orginale et son interpréation, certes le roseau malléable peut se plier avec le vent, mais a force de se plier, sait il toujours ce qui est droit ? Un arbre plus robuste avec des racines bien longues aura peut etre plus de difficultés lorsqu'il est déraciné, mais au moins il sait ou il doit grandir, ou comment il ca devenir, contrairement a une plante exotique qui n a pas de repères ou compatriotes. Alors a cette plante exotique je rétorquerais, qu'il faut qu'elle soit assez solidaire pour endurer le vent, et qu'elle puisse regarder le tronc des arbres fort pour s'orienter, tout en restant comme elle est, une plante exquise avec ses particularités.