ADOPTION – ENFANT ADOPTE : CICATRICE INVISIBLE OU BALAFRE ? L’important c’est de cicatriser…et d’accepter sa cicatrice pour ce qu’elle est – Par Julien ChAbAdA, médecin ‘esthétique’

Souffres-tu de tes origines ?

Je ne juge pas s’il est bien ou mal d’en souffrir, je prends simplement une image pour poser mon propos.

Si on considère la séparation d’avec la famille d’origine, « l’abandon », et les circonstances de cette séparation, comme une blessure primitive, inévitable, il n’est pas forcément indispensable de connaître précisément les agents causaux pour mieux en guérir.

Une blessure primitive violente (violente en intensité comme un coup de cutter ou un coup de couteau par exemple)  a pu rester simplement en surface et être facilement suturée, sans laisser de traces ensuite.

Il est évident qu’il n’en est pas de même si la blessure est plus profonde, touchant les plans profonds sous la peau : mais dans ce cas également, la guérison est possible, même si elle demande plus de temps et d’investissement personnel pour garantir qu’elle ne ressaigne pas par la suite, surtout dans les moments difficiles. Il faut donc faire un examen et une analyse profonde, plan par plan, cicatriser du plus profond vers le plus superficiel.

   Conclusion : quelle que soit la profondeur de ta blessure, il n’y a pas de raison de te décourager ! Par contre, prends les moyens de guérir, de cicatriser en plusieurs fois, en plusieurs temps si nécessaire ! Et le temps compte : les grandes  (r)évolutions ne se sont pas faites en un seul jour, et ton investissement personnel inscrit dans la durée sera à la hauteur du but recherché : être heureux avec toi –même et par la même avec les autres.

Sache qu’il est beaucoup plus facile d’être malheureux que d’être heureux, et que  le bonheur ne tombe pas (ou rarement) du ciel.

... Mais s’il reste une affreuse balafre ?

Cicatrice invisible, trait sur la peau, ou balafre, certes…Les blessures seront plus ou moins apparentes…

Ce qui compte : c’est la qualité de ta cicatrisation. 

Tout le monde a des anomalies, nous ne sommes pas des milliards de semblables, d’identiques… Mais nous avons tous nos blessures, nos soucis, nos difficultés… Le fait que la blessure soit apparente n’est pas le nœud du problème : si tu fais avec, si tu vis avec, l’apparence ne compte pas, ne compte plus ; dès lors, ta balafre ,moche de prime abord, sera vite oubliée ensuite. 

Et pour faire avec, travaille à ce que ta cicatrisation soit la meilleure possible !

  Conclusion : pour ta cicatrice, : ce qui compte, ce n’est pas son apparence (« on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »…Souviens toi du renard parlant au petit prince), mais ta capacité à faire avec, et à la dépasser, en t’appuyant sur la patience (il faut du temps), la persévérance (ne te décourage pas) et l’investissement personnel pour bien cicatriser, temps et investissement proportionnels à la qualité du but à atteindre : être bien dans ta peau.

Et je suis sûr que tu peux le faire !

                                                                                                         Dr Julien ChAbAdA

"Il faut avoir longtemps marché dans l'ombre pour connaître le prix de la lumière." Le Mahatma Gandhi