Origines de l'adoption internationale en Corée du sud [1;2]
En Corée du Sud, le poids social a joué un rôle prépondérant dans le développement de l’adoption internationale.
Comme l’a écrit Françoise Maury[3], la conception coréenne traditionnelle de la société et de la famille est directement inspirée du confucianisme (qui est plus une morale qu’une religion).
En Corée du Sud, le poids social a joué un rôle prépondérant dans le développement de l’adoption internationale.
Comme l’a écrit Françoise Maury[3], la conception coréenne traditionnelle de la société et de la famille est directement inspirée du confucianisme (qui est plus une morale qu’une religion).
La Corée du Sud reste une société patrilinéaire fortement inspirée par la pensée néo-confucéenne et les valeurs confucianistes : cette pensée est basée sur l’importance de la hiérarchie sociale et de la famille dans le cadre strict du mariage ; les lignées de sang sont prégnantes, et ce qui sort du modèle est rejeté.
Les relations extraconjugales et les enfants nés hors mariage ne sont pas acceptés en Corée. Ces enfants n’ont aucune reconnaissance sociale. Il est donc impossible pour un parent coréen seul et non marié (divorcé ou non) avec un enfant de trouver du travail et de vivre.
Les relations extraconjugales et les enfants nés hors mariage ne sont pas acceptés en Corée. Ces enfants n’ont aucune reconnaissance sociale. Il est donc impossible pour un parent coréen seul et non marié (divorcé ou non) avec un enfant de trouver du travail et de vivre.
En outre, les Coréens doivent se marier avec d’autres Coréens : la Corée du Sud est sans doute le pays le moins métissé du monde ; les enfants métis sont donc également moins bien acceptés.
La guerre de Corée dans les années 50 a scindé la Corée au niveau du 38e parallèle, a ruiné le pays, a laissé de nombreux orphelins, et a également donné naissance à des enfants métis nés de soldats américains et de femmes coréennes : ces enfants métis étaient très mal vus par la société coréenne et n’avait pas d’espoir d’avenir ; ils souffraient du rejet social, au même titre que les filles-mères et leurs enfants considérés comme illégitimes.
Un officier et paysan américain, Holt*, a créé un orphelinat à Séoul pour permettre la prise en charge de ces enfants sans avenir. Le Holt Children Services était ainsi créé et a permis l’adoption de nombreux coréens par des étrangers.
Un officier et paysan américain, Holt*, a créé un orphelinat à Séoul pour permettre la prise en charge de ces enfants sans avenir. Le Holt Children Services était ainsi créé et a permis l’adoption de nombreux coréens par des étrangers.
Références :
[1] PIERRON J, Adoption et séparation d'enfants : diverses approches anthropologiques, in VINAY A et Al, Psychologie de l'attachement et de la filiation dans l'adoption, Paris, Dunod, 2011.
[2] PIERRON J, Données socio-familiales de l’adoption internationale en France (étude descriptive à partir des dossiers des 800 premiers enfants vus à la Consultation d’Adoption Outremer du Dr J.V. de Monleon au CHU de Dijon). Thèse de médecine. Dijon : Faculté de Médecine de Dijon, 2007, 206 p.
[3] MAURY F, L'adoption interraciale, Paris, L'Harmattan, 1999.
[3] MAURY F, L'adoption interraciale, Paris, L'Harmattan, 1999.
* NB : Je parlerai plus spécifiquement de Harry et Grandma Bertha Holt, de leur conception humanitaire et religieuse de l'adoption et de leur impact mondial dans d'autres billets...
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