mardi 27 septembre 2011

Qui sont les "vrais" parents de l'enfant adopté ? (1) ... Votre avis sur la question...


J'avais fait précédemment plusieurs billets sur le thème de l'"abandon" ( Abandon : à qui la faute ? Abandon (2) : le facteur de risque d'un trouble n'est pas le trouble lui-même... ; Abandon (3) : en toute chose la connaissance et la vérité sont relatives... Gérer l'irrésolu et accepter l'inconnu...Cinq pistes pour lutter contre le manque de confiance en soi et le sentiment de dévalorisation...), et je réitère l'exercice pour plusieurs billets en prenant pour thème fil-rouge la question des "vrais" parents, en commençant par vous laisser la parole cette fois-ci.... Je vous fais bosser un peu donc...

Je donnerai mon avis sur cette question dans d'autres billets à suivre, c'est promis, mais je commence par vous... (genre teasing plein de suspense tout ça...)

L'existence de "vrais" parents suppose l'existence de "faux" parents, qu'il serait intéressant de définir (les "vrais" et les "faux"...).
Selon vous (adopté, adoptif, adoptant, autres...), qui sont les "vrais" (ou les "faux") parents de l'enfant adopté ?

Allez, à votre bon cœur (bonne plume) , M'sieurs Dames... Et merci d'avance...


10 commentaires:

  1. Pas le temps de faire de long comment, mais, bien sûr que je suis la vraie maman de ma fille (elle est ma vraie fille d'ailleurs!!!)
    Et sa maman bio est aussi sa vraie maman...bio!

    Bref, à chaud comme ça, tout est "vrai" dans l'histoire!
    Mais je vais laisser reposer la sauce et lire attentivement les prochains commentaires!

    Merci de faire travailler nos neurones avec humour en plus!

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  2. Ben moi j'ai du mal avec cette notion de "vrais" parents...Comme vous le dites cela induit qu'il y en a des faux !
    Nous sommes les parents de nos enfants et c'est tout. Pour moi un parent c'est celui qui élève, éduque, aime au quotidien, aide à grandir...
    Les parents bios ne peuvent tenir ce rôle...ce qui n'empêche pas de leur garder toute leur valeur de parents qui ont créé et mis au monde.
    Pas simple...

    "Vrais" parents j'aime pas trop donc...Cependant difficile d'y échapper avec l'entourage et autres enfants (à l'école notamment)
    Si un enfant me demande si je suis la "vraie" maman de mes enfants, je lui retourne la question: "qu'est-ce que tu en penses toi ?" "C'est quoi un vrai parent?"
    Mes enfants sont encore jeunes (4 et 2 ans) et eux pour l'instant ne posent pas la question. On n'est même pas encore trop sûrs de l'appellation à donner aux parents de naissance. On verra ce que eux ont envie d'utiliser...Alors quand on parle, on dit "maman ou papa de Chine", "les parents qui t'ont eu au tout début", "la dame qui t'avait dans ton ventre", "tes premiers parents", et y'en a plein d'autres...
    Mais jamais tes "vrais" parents !
    mais je suppose que tout ceci est très personnel...
    PS: dans le même ordre d'idée, ça m'énerve un peu quand on se croit obligé (journaux ou conversation) de préciser "les parents adoptifs" "les enfants qu'ils ont adoptés" alors que ça n'a rien à voir ou n'apporte rien au sujet de la conversation

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    Réponses
    1. Alors là, je vais me faire plaisir quelques 9 mois plus tard (sic!). Entièrement d'accord. Cette question des "vrais" parents, cette fichue expression pseudo "politically correct" de parents adoptifs et de fille ou fils adoptif aussi reprise abondamment dans les médias ont fini par franchement m'horripiler.
      Nous sommes des famille "comme" les autres mais dans le comme il y a un océan de préjugés. Ma fille n'est pas ma fille adoptive et je ne suis pas sa mère adoptive ni sa fausse mère qui s'est substituée à sa "varie mère. C'est ma fille, mon enfant, mon dimanche de sieste, le gruyère sur mes nouilles et le soleil qui se lève chaque jour. Je suis sa mère, elle dit "ma maman" ce furent ces premiers mots, celle qui l'enquiquine soir et matin pour qu'elle se brosse les dents. Et il y a quelque part ses parents de naissance qui je l'espère vont bien, que j'aimerai pouvoir remercier et rassurer et qui ont (mais comment pourrait-il en être autrement?) une place singulière et respectée au sein de notre famille.

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  3. Notre puce est notre fille.La réciproque est-elle vraie pour autant ? Nous pensons que oui. Comme nous pensons qu'il y a, quelque part, en Inde, ses parents biologiques à qui nous pensons souvent sans rien savoir d'eux.
    Notre respect pour les origines de notre fille est profond. Nous incluons son histoire dans la nôtre. Mais notre sentiment de parentalité est total. Notre amour est inconditionnel.
    Etre parent, c'est être là tous les jours. En fait, nous ne nous posons même plus cette question. Nous sommes ses parents. Pour nous, la réponse doit être simple et évidente. Nous ne pouvons pas douter de notre parentalité car alors, notre fille doutera de nous.

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  4. Bonjour Julien,
    encore une vraie fausse question qui hante beaucoup les esprits... de ceux qui ont du mal, au fond, à comprendre et accepter l'adoption, ou de ceux qui placent le lien biologique au dessus de tout, ou tout simplement, le plus souvent, de ceux qui ne savent pas.
    Il y aurait énormément à dire sur le sujet (et là tu trembles, car tu me sais fort bavarde !!!)... mais pour l'heure je voulais juste dire que l'une des meilleures réponses à la question est dans le petit livre d'Alice et Puyo, "Fausse maman". Tout y est dit avec humour et légèreté, mais avec beaucoup de vérité aussi. Mon fils adore, et il m'est arrivé d'offrir le livre à un de ses meilleurs copains qui avait du mal à comprendre comment son ami chocolat pouvait avoir une maman vanille... Depuis il a compris, ne pose plus la question, si ce n'est par jeu, pour me taquiner sur "les mamans en plastique" ou "les mamans robots avec plein de bras". A lire et relire sans modération avec nos loulous d'ici ou d'ailleurs.
    Amicalement
    Blandine
    PS : t'as vu, j'ai presque fait bref lol !!

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  5. En tant que future "maman d'un adopté", je me considère forcément comme "sa maman"...donc la "vraie"! Celle qui l'aime, l'éduque, le fait grandir, le nourrit, le cajole, le soigne, le gronde, bref, l'élève... pour en faire un adulte "bien dans ses baskets".
    "L'autre", ce n'est pas une fausse maman, ni une vraie, c'est celle qui l'a porté et mis au monde, n'a pas pu le garder, et a ainsi fait mon bonheur et j'espère, finalement, celui de cet enfant, même si au départ, elle lui a infligé l'immense douleur et l'incompréhension de l'abandon... Comment pourrais-je lui en parler? Comment je la nommerai ? difficile, je ne sais pas... J'aime assez "la dame qui t'avait dans ton ventre", mais c'est un peu impersonnel et froid ...
    Quant à "ta mère biologique", je trouve que ça a un côté un peu médical et je ne suis pas sûre qu'un enfant en bas âge comprenne ce terme! donc non.
    J'aime assez la suggestion de Framboise "les parents qui t'ont eu au début", car il y a une notion de continuité entre "eux" et "nous"...
    bon...
    Je vais donc lire avec attention toutes les suggestions des mamans adoptives déjà mamans!!
    J'avais bien aimé aussi l'idée d'avoir une pensée pour cette "autre" lors de la célébration du gotcha day, que certaines ont évoqué dans les commentaires de ton billet sur ce sujet, cela me parait à la fois tout à fait approprié, respectueux et "intégrateur" de l'histoire complète de l'enfant
    Merci en tous cas d'aborder ce sujet ...
    Au plaisir de lire très vite ton avis à toi ... et peut-être nous diras tu comment tes parents s'y sont pris?
    Amicalement

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  6. Ici pas de vrais ou de faux parents, juste les premiers parents dés la naissance et le début de vie (et c'est leur "maman d'ethiopie", pas la dame, parce qu'elle a été réellement une maman pour mes enfants) et ensuite les deuxième parents, nous. Nous ne sommes pas ni les uns ni les autres en plastique ou en toc. Et ici aussi, on pense fort à la maman d'Ethiopie de nos enfants, lors de notre anniversaire de famille et lors de la fête des mères (une petite bougie pour que la maman d'Ethiopie les voit de loin et les voit heureux).

    céline

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  7. chez nous on avait réfléchi à la question depuis bien longtemps! bien avant de devenir parents!!! et voici ce qu'il en est resté...ma fille a été mise au monde par une dame en chine...cette dame lui a donné la vie! et lui a sauvé la vie aussi en la confiant à l'hopital!!!
    donc il y a bien une disctinction entre les mots...sa maman c'est moi, qui l'élève, l'éduque, l'aide à avoir confiance en elle, sera toute la vie avec elle etc....son papa idem!
    pour elle c'est très clair dans sa tête (pour l'instant en tous cas...)il y a la dame qui l'a mise au monde, qui lui a donné la vie et le monsieur qui a mis la petite graine....et ensuite nous son papa, sa maman, ses parents...

    Biensur bien souvent on nous pose la question, devant elle biensur!!! et ces VRAIS parents vous les connaissez!!!!!!!!!! alors je respire un grand coup et je réponds: je suis sa maman! vous voulez parler de la dame qui lui a donné la vie, qui l'a mise au monde??? bon parfois je tourne directement les talons quand ce sont des gens que je ne connais même pas!
    donc pas de vrais ou de faux parents!
    par contre elle sait que cette dame qui l'a mise au monde nous a fait le plus merveilleux cadeau du monde!!! et que nous lui portons beaucoup beaucoup d'estime!

    Ensuite je pense que chaque histoire est différente...ce choix d'employer ces mots là est le notre...cette question est très interessante!!!
    Merci pour ce super blog!

    Emma, maman de Zoëlie, née à Shanghai, 6 ans, avec nous depuis 3 ans.

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  8. Dans le même genre, on a aussi "et c'est son vrai frère" ? Grrrr...

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  9. Un blogueur qui demande aux blogués de travailler, ça va pas non ???

    Je n'aime pas le terme de "vrai", ni dans ce domaine, ni dans d'autres ("c'est ton vrai pays ?" posé aux immigrés, "c'est tes vrais cheveux ?" "c'est ta vraie couleur ?" etc). Si on "a" quelque chose, c'est que c'est vrai à l'instant t, même si la racine est différente (je parle des cheveux, là, tu me suis ???)

    Il n'en reste pas moins que l'on est parfois confronté à ce terme dans la bouche des autres, proches ou lointains observateurs de nos vies multicolores. Pour l'instant je ne trouve pas mieux que le détournement de tir, parce que je n'ai pas envie de raconter en quoi les parents "d'origine" ou "premiers parents" ont été moins présents que je ne le suis...

    Le blogueur est-il content ?
    Signé : une bloguée débloquée !!

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