vendredi 8 avril 2011

ADOPTION - Abandon : à qui la faute ?

Pourquoi l'enfant a-t-il été abandonné ? qui est coupable ? Qui (en) culpabilise(r) ? Qui doit porter le poids de la culpabilité ?

Ma proposition de régime pour perdre du poids...



Au risque d'en décevoir certains, je ne désignerai pas de coupable(s) dans ce billet, mais je mettrai en avant ceux qui ne le sont pas et qui n'ont pas de raison de culpabiliser. Et désigner un coupable dans l'espoir de trouver la rédemption et la résolution de tous les problèmes n'est pas forcément le seul "nerf de la guerre"...

Si ce qui suit vous parait évident, tant mieux, mais ce billet est là pour déculpabiliser ceux qui n'ont aucune raison de porter le poids d'une culpabilité fictive mais qui peut pourrir la vie. (La question de l'abandon n'est pas traitable en un seul billet évidemment... J'aborderai d'autres points au fil du temps)

Si vous êtes en surpoids de souffrance liée à la culpabilité, voici mon conseil...

L'ENFANT ADOPTÉ N'EST PAS COUPABLE DE SON ABANDON :

il est important voire fondamental que l'enfant, l'adolescent ou même l'adulte adopté qui a vécu ou continue à vivre sa séparation d'avec ses parents de naissance comme un abandon soit conscient que CE N'EST PAS DE SA FAUTE. Cela enlévera au moins le poids de cette culpabilité fictive, car son abandon n'a pas été provoqué à cause d'actes volontaires de sa part, mais à cause de facteurs extérieurs à lui, indépendants de sa volonté...

LES PARENTS ADOPTIFS NE SONT PAS COUPABLES DE L'ABANDON :

sauf si vous (parents adoptifs) avez réellement fait du trafic ou du vol d'enfant en toute connaissance de cause, VOUS N’ÊTES PAS COUPABLE DE L'ABANDON DE L'ENFANT. Vous n'avez pas provoqué la situation d'abandon, vous ne devez pas culpabiliser de l'adoption ni craindre une rupture de lien en cas d'existence de parents biologiques par exemple. A moins que vous n'ayez forcé à l'abandon les parents de naissance ou volé consciemment leur enfant, CE N'EST PAS DE VOTRE FAUTE. L'adoption n'est pas la cause de l'abandon, elle permet à l'enfant de sortir éventuellement de sa situation d'abandon.


EN SOMME :  
que vous soyez enfant adopté ou parent adoptif, DÉCULPABILISEZ LA QUESTION DE L'ABANDON DE L'ENFANT PAR RAPPORT A SES PARENTS BIOLOGIQUES.
Déculpabilisez, mais sans verser non plus dans les extrêmes (i.e. nier ou mettre au centre de tout  l'avant adoption, "ni trop salé, ni trop sucré"), pour éviter de porter le poids d'une souffrance qui n'a pas lieu d'être et qui peut être délétère, surtout s'il y a déjà d'autres souffrances existantes...

Et je me répète : si ce billet vous parait "nunuche" et coulant de source tant mieux...
Si ce n'est pas le cas : déculpabilisez, afin de perdre du poids en culpabilité...

7 commentaires:

  1. Tiens ca m'intéresse ce sujet.
    Et d'ailleurs pourquoi devrait il y avoir une faute en premier lieu ?
    Les deux ( abandon, adoption) sont des faits de vie. Je pense que c est a nous, adoptés, d'en faire un atout dans la vie. L'adoption et la découverte d'autres cultures nous permet d'avoir une vision plus globale du monde.

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  2. Les régimes, c'est de saison ! Et les rappels toujours utiles, surtout quand ils suscitent des posts intéressants comme celui de Manguli. J'apprécie l'expression "faits de vie"...
    A bientot

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  3. sympa de lire cette idée "d'en faire un atout dans la vie"!!!

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  4. Oui, c'est vrai, Julien, ça paraît couler de source, tout ça... et pourtant c'est important et utile de le dire et redire encore. Moi je me dis souvent que l'adoption, c'est un peu comme une formule d'alchimie : c'est la rencontre de deux, et même de trois souffrances différentes : celle d'être séparé de ses parents de naissance, celle de devoir confier son enfant à d'autres, et souvent aussi, pour de nombreux couples celle de n'avoir pu procréer. Et de la rencontre de ces souffrances, l'adoption permet, le plus souvent, de tisser un bonheur commun, bref de transmuer la pierre (qui nous pèse sur le coeur) en or... Et comme le rappelle souvent très justement JVM , dans "abandon" il y a "don"...
    Amicalement
    Blandine

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  5. Pas nunuche et pas du tout une évidence pour tous... C'était exactement ce que j'avais envie, et aussi besoin de lire en ce moment. Merci et a bientot
    Nenette

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  6. pareil que Nénette, je suis bouleversée par ce post.
    merci
    V

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  7. Je rattrape mon retard grâce à ta nouvelle rubrique et je dois dire que si cela est limpide pour moi aujourd'hui, cela ne l'a pas du tout toujours été... Merci pour ton blog Julien.
    Virginie, maman d'Anaïs

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