mardi 8 mars 2011

Anubis... Fils illégitime d'Osiris adopté par Isis...





 Anubis (anthropomorphe)

Anubis est le nom grec d'un dieu de la mythologie égyptienne qui se nomme Inpou ou Anepou « celui qui a la tête d'un chacal (ou un chien sauvage) » dans la langue hiéroglyphique. Associé au culte funéraire et à la protection du défunt, il est représenté sous la forme d'un canidé noir (chacal ou chien sauvage) allongé ou comme un homme à tête de canidé.


Il accompagnait les morts dans l’autre monde et protégeait leurs tombes.




Fonctions

Les chacals et les chiens sauvages peuplaient les étendues désolées où se trouvaient les nécropoles. 
C'est sans doute pour se protéger de ces rôdeurs qui n'hésitaient pas à déterrer les cadavres, que dès le début de l'ère pharaonique, les Égyptiens divinisèrent ces animaux pour s'attirer leurs bonnes grâces. 

Les différentes fonctions d'Anubis se retrouvent dans les quatre épithètes qui lui sont généralement associées :
    * Tépy-djouf, « Celui qui est juché sur sa montagne » ;
    * Khenty-seh-netjer, « Président du divin pavillon » (où se déroule l'embaumement) ;
    * Imy-out « celui qui est la bandelette » ;
    * Néb-ta-djéser, « Seigneur de la nécropole ».

Dès l'Ancien Empire, Anubis préside la cérémonie de l'embaumement et celle de l'ouverture des yeux et de la bouche, répétant ainsi le miracle qu'il avait accompli pour Osiris. 
À partir de la Ve dynastie, il est supplanté dans cette tâche par Osiris et en devient l'assistant. Durant l'embaumement, le chef des prêtres embaumeurs (le Héry-séshéta, « Supérieur des mystères ») portait un masque à l'effigie d'Anubis.

Sur les murs des premières mastabas, c'était à lui, et non encore à Osiris, que le défunt adressait ses prières pour la survie de son corps après la mort. En effet, dès l'origine du culte, il est à la fois le gardien et le guide du défunt. Ainsi, on retrouve souvent à l'entrée des hypogées, deux Anubis sous formes de canidés allongés face à face, faisant office de barrière contre les forces du mal cherchant à perturber le repos éternel du défunt.

Dans le texte des pyramides, il est le guide qui conduit le défunt à travers le royaume des morts jusqu'à la salle des deux Maât, le présente au tribunal divin et veille au bon déroulement de la pesée du cœur (la psychostasie). 

Également souverain des morts, il est rapidement supplanté dans ce rôle par Osiris qui assimilera petit à petit la plupart de ses prérogatives importantes et qui finit par en faire un dieu de second plan. Il devient le gardien des portes du royaume des morts et se voit parfois représenté avec une clef à la main sous sa forme anthropomorphe ou fixée à un collier sous sa forme canine.

Il reste un dieu funéraire prédominant et assimile les autres divinités canines liées au culte funéraire telles que Oupouaout et Khentamentiou, ainsi que les dieux Ha, Amenti et Sokaris.

La parèdre d'Anubis est la déesse Anupet (Inpout ou Anepout en égyptien), déesse canine des funérailles et du désert.

Mythe

Son ascendance n'est pas clairement établie ; on en fait tantôt le quatrième fils de Rê, fils de Bastet ou d'Hesat, fils illégitime d'Osiris et de Nephthys ou encore, à une époque plus tardive, celui d'Osiris et d'Isis.

La tradition la plus répandue, relatée dans le mythe osirien, est celle qui en fait le fruit des relations illégitimes entre Osiris et sa sœur Nephthys (épouse de Seth). Cette dernière, craignant le courroux de son époux, cacha sa progéniture dans les marais. Bien qu'elle connaisse l'infidélité de son mari, Isis (épouse d'Osiris) recueillit l'enfant, l'éleva et en fit l'un de ses plus fidèles alliés. Après que Seth eut tué Osiris et éparpillé ses restes (façon puzzle...), Anubis aida Isis et Nephthys à reconstituer son cadavre et présida à la première momification.

D'après le papyrus Jumilhac (VI, 6-7), Anubis aurait reçu son nom de sa mère Isis. On apprend que son nom « fut prononcé relativement au vent, à l'eau et au désert », or ces trois mots sont les représentations symboliques des trois hiéroglyphes qui composent la racine du nom d'Anubis, inp.
Ainsi, le nom du dieu Anubis porterait en lui-même les fonctions qui lui sont attribuées.

Diffusion du culte

Anubis est le dieu tutélaire de la ville que les Grecs nommaient Cynopolis « la cité des chiens » (Henou en égyptien) dans le XVIIe nome de Haute-Égypte, où l'on a retrouvé le seul temple connu à lui être entièrement consacré. En revanche, de nombreuses chapelles lui sont consacrées notamment dans les temples des millions d'années. Dès l'Ancien Empire et jusqu'à la fin de l'Égypte antique, son culte est présent dans toutes les régions importantes du pays.

Les Grecs de l'époque ptolémaïque assimilaient parfois Anubis au dieu Hermès qui formèrent une nouvelle entité connu sous le nom d'Hermanubis.

Représentation

Il existe deux représentations distinctes du dieu Anubis : l'une sous forme de canidé allongé et l'autre sous la forme d'un homme à tête de canidé. Dans les deux cas, la partie canine est noire, couleur symbole de renaissance pour les Égyptiens de l'Antiquité (c'était en effet la couleur du limon déposé par les crues du Nil et qui permettait à la terre d'être fertile).

Représentation canine
Dans cette représentation, Anubis a la forme d'un canidé noir avec de longues oreilles pointues et a une queue tombante. Il est généralement assis sur un petit naos, une chapelle funéraire miniature ou un édicule symbolisant le tombeau sur lequel il veille.

Représentation anthropomorphe
Dans cette représentation, Anubis a la forme d'un homme de couleur rouge (couleur de la peau dans l'art égyptien) en toge et avec une tête de canidé noir aux longues oreilles. Il a un bras le long du corps dont la main porte le signe de vie, la croix Ânkh, et un bras en avant portant un sceptre.

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