lundi 13 juin 2011

Cybèle : la Déesse-Mère abandonnée recueillie par des Lions, et les Cultes à mystères...

Fontaine de Cybèle - Place de la Poste, Madrid.

Cybèle (en grec ancien Κυβέλη / Kybélê) est une divinité d'origine phrygienne (connue également sous le nom d’Agdistis en Phrygie), importée en Grèce et à Rome, personnifiant la nature sauvage. 
Elle est présentée comme « Magna Mater », Grande Déesse, Déesse Mère ou encore Mère des dieux. Cybèle est sans doute l'une des plus grandes déesses de l'Antiquité au Proche-Orient. 
Elle est aussi vénérée sous le nom d’Idæa mater (« mère de l'Ida ») à Rome.

On retrouve Cybèle dans des mythes contradictoires.

Déesse phrygienne, Cybèle est issue du père des Dieux, mais est abandonnée à la naissance et recueillie par des léopards ou des lions. Ceux-ci éveilleront la déesse aux mystères qui lui permettront de rédiger ses récits sibyllins
Elle dispose des clés de la terre donnant accès à toutes les richesses et son trône est gardé par deux léopards ou deux lions. 

Selon la mythologie grecque, elle initie Dionysos à ses mystères. 

Les Romains l'adoptèrent à leur tour, en l'assimilant notamment à Cérès; ils organisaient en son honneur, au printemps, des jeux qui furent très populaires sous l'Empire.

Cybèle était honorée dans l'ensemble du monde antique. Le centre de son culte se trouvait sur le mont Dindymon, à Pessinonte, où le bétyle (la pierre) qui la représentait serait tombé du ciel. Principalement associée à la fertilité, elle incarnait aussi la nature sauvage, symbolisée par les lions qui l'accompagnent.
Elle était connue en Grèce dès le Ve siècle av. J.-C. et se confondit bientôt avec la mère des dieux (Rhéa) et Déméter. 

Cybèle et Attis
Cybèle, Attis et les cultes à mystères

Dans la mythologie grecque, Attis fut le jeune époux de la déesse phrygienne Cybèle. La version phrygienne de la légende raconte qu'Attis était le fils de Nana, fille du dieu fleuve Sangarios (un fleuve d'Asie Mineure). Elle le conçut après avoir cueilli la fleur d'amandier jaillie des organes mâles coupés d'Agdistis/Cybèle, qui, née à la fois mâle et femelle, avait été castrée par les dieux. 
Quand Attis souhaita se marier, Cybèle, qui l'aimait et en était jalouse, le rendit fou si bien qu'il se castra lui-même et se tua. 
Cette légende offre de nombreuses variantes qui visent à expliquer notamment que les prêtres de Cybèle, les Galles, sont des eunuques (ils pratiquaient des rituels d'auto-castration, tous les 24 mars, à l'occasion des sanguinaria). Attis n'apparaît que rarement en Grèce mais, associé à Cybèle, il est une divinité acceptée à Rome sous l'empereur Claude et constitua l'un des plus importants cultes à mystères de l'Empire romain.
Une version phrygienne rapporte que Cybèle enfant sera abandonnée sur une montagne et élevée par des lions ou des léopards. Elle créera des danses et livrera des cymbales à ses serviteurs, les Corybantes, pour célébrer ses rites. Disposant du don de guérison universel, Cybèle protège les enfants et les animaux sauvages. La déesse tombera amoureuse d'Attis qui finira par la tromper avec la nymphe Sagaritis. Cybèle le rendra fou au point qu'Attis s'émasculera.


Les cultes à Mystères prennent naissance avec Orphée, prêtre légendaire d'Apollon, surnommé « le père des Mystères », qui a mis en place le principe de ces cultes.
Les cultes à Mystères se différencient des cultes officiels sur différents points :
    - Les participants subissent des initiations successives, apprenant à chaque fois quelque chose de plus sur les secrets de la divinité ; ils progressent dans des grades montrant leur niveau d'initiation ;
    - à chaque étape de son parcours, l'initié doit souvent jurer. Ce serment est une preuve de son statut de libre (l'esclave ne peut le faire).
    - Ces cultes apportent, contrairement aux cultes traditionnels, un espoir pour l'après-vie, plus encourageant que la simple éternité dans les Champs Élysées des Enfers pour les plus méritants, les héros ;
    - Tous proviennent du Proche ou du Moyen-Orient.

[ Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cybèlehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_à_mystères ]

2 commentaires:

  1. Intéressant arbre généalogique de la poésie orphique, tu me fais plaisir ,là!

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  2. Content que de te faire plaisir Grande Sœur (en tout bien tout honneur, l'inceste horizontal est prohibé, tu le sais bien).
    L'avantage avec l'adoption et la séparation d'enfants, c'est qu'elle recouvre un très grand nombre de figures mythologiques,et comme tu es férue de mythes comme moi, il y a matière !

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