jeudi 12 décembre 2013

Adoption en Russie (3) : XVIIe siècle - Considérations d'Etat sur les enfants sans famille et importance de l'Eglise : établissements spéciaux, main d'oeuvre bon marché, tutelles et mises sous tutelle...




Mikhael Nesterov - Tsar Alexei Mikhailovitch (1887 ; Arkhangelsk Museum, Russia)


Au XVIIe siècle, sous le tsar Alexis Mikhaïlovitch, paraît un oukaze qui distingue les "enfants pauvres sans famille" de l'ensemble des miséreux.
C'est dans cet oukaze que pour la première fois est abordée la question d'établissements spéciaux d'accueil de ces enfants, où ils recevraient une instruction et apprendraient un métier.
Ce document témoigne donc de la transition vers une intervention de l'Etat dans ce domaine.
Dès lors, la bienfaisance chrétienne laisse place à une nouvelle idée de "nécessité du gouvernement et du souci d'agir pour le bien de la population".

Cette nouvelle approche s'explique par un fort besoin de main d'oeuvre dans le pays. Les enfants abandonnés étaient avant tout considérés comme des futurs travailleurs, et les autorités confiaient leur éducation autant à des personnes privées qu'à des institutions religieuses, leur permettant de profiter de cette main d'oeuvre gratuite

Cet asservissement est la forme primitive de la préoccupation de l'état pour ces enfants sans famille. Ceux-ci étaient souvent accueillis aussi dans des familles qui les élevaient pour ensuite mieux les asservir. Les statuts de tuteur et d'adoptant continuent d'exister sans aucun changement. Seule une nouvelle ordonnance interdisait d'adopter ses enfants illégitimes.

La tutelle, cependant, commence petit à petit à être régularisée plus en détails. 
La catégorie des tuteurs possibles d'un enfant orphelin est plus déterminée, les parents proches, le beau-père, peuvent y prétendre.

La mise sous tutelle par des services compétents est mise en place. 
C'est là plus souvent l'Eglise qui en est chargée, puisque à cette époque c'est bien elle qui régit toutes les affaires familiales, patrimoniales, de succession et de tutelle.
Mais petit à petit l'obligation pour le tuteur de remettre à son protégé l'ensemble de son bien lorsque celui-ci atteint la majorité devient une contrainte juridique. Le tuteur devient donc le représentant des intérêts de l'enfant qu'il a en charge.

[Source : russe, sûre et Bleue comme un ciel éclatant de Brest sans tonnerre...
Trugarez... большое спасибо... ;-))]

2 commentaires:

  1. Bravo Julien! Ты у нас вообще молодец!
    Bises lyonnaises, Bleue

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